Kant posait justement la question "Que dois-je faire ?". C'est précisément la morale qui peut nous aider à y répondre et à s’interroger sur notre comportement, nos actes et nos pratiques. La morale a pour ligne directrice le bien et elle régit toutes les règles qui nous aident à atteindre la vertu, à mener une vie juste.
La morale est la quête de ce qui doit être, pour chacun d'entre nous et pour les relations interpersonnelles, mais elle ne désigne pas un système moral particulier.
La distinction est souvent faite entre éthique et morale : l'éthique, à l'inverse de la morale, n'est pas un système de valeurs mais une recherche des conditions et des fondamentaux d'une action bonne et universelle. La question principale sur la morale est celle de son origine. Il s'agit de comprendre si et comment l'individu est libre d'agir par devoir, de choisir le principe de ses actions. On peut alors étudier le domaine moral à la lumière d'autres terrains de la pensée. La science, quant à elle, développe son objectivité de manière autonome, et il est donc compliqué d'établir un rapport entre science et morale, alors que pourtant « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » comme nous le dit justement Rabelais. Peut-on également décorréler morale et politique, dans la mesure où les enjeux du pouvoir supposent des choix et des buts concernant la vie des hommes en société ? Est-il juste de penser que la morale, qui attrait à chacun d'entre nous, puisse être universelle ? Enfin, nous pouvons lier le domaine moral de celui de l'esthétique dans la mesure où la quête du beau s'accompagne de certains présupposés moraux.