Hugo et le drame romantique
Niveau 1 - Agathe Novak-Lechevalier et Alain Vaillant
Stendhal, dès 1823 – quatre ans, donc, avant la célèbre « Préface » de Cromwell, définissait ce qu’il appelait alors le « romanticisme » comme « l’art de présenter aux peuples les œuvres littéraires qui, dans l’état actuel de leurs habitudes et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus grand plaisir possible » ; et le classicisme comme « la littérature qui donnait le plus grand plaisir à leurs arrière-grands-pères ».
Tout le romantisme français tient dans cette radicale exigence de renouvellement qui doit permettre à la littérature de rattraper son retard et de pouvoir s’accorder enfin profondément à son époque – et dans l’esprit des romantiques, c’est d’abord sur la scène des théâtres que cette révolution doit s’imposer. Pourquoi cette importance décisive du genre dramatique ? Et en quoi l’invention du drame romantique hugolien, dans toute sa fougue et dans tout son éclat, permet-elle d’initier cette entrée dans l’Histoire ?