Figure presque mythologique, à mi chemin entre Achille et Napoléon, Alexandre le Grand a nourri les fantasmes, y compris ceux des historiens. On entend dire d’une part qu’il fut un tyran sanguinaire, assoiffé de conquêtes. D’autre part on dit qu’il était un humaniste voulant fonder une culture universelle. 

Pascal Charvet rejette ces deux visions trompeuses et trace le portrait rigoureux d’une figure complexe, dans le sillon de Pierre Briant. C'est par la rencontre entre Alexandre, son armée et l’hellénisme, d'une part, et l’Inde du Nord, grande civilisation auparavant conquise par la Perse, d'autre part, qu'il procède. 

L'épopée d'Alexandre est guidée par un idéal : la volonté de donner au monde une civilisation universelle, de base hellénistique mais métissée et enrichie des cultures conquises.